Les étapes du dragon de la semaine passée.

À la demande de Glol, je montre les étapes de la fabrication du dragon de la semaine dernière.

Pour celui-là, j’ai tenté la méthode de Bill Presing. Je vous laisse fouiller dans son blog pour trouver les informations sur sa mise en couleurs ; n’en profitez pas pour découvrir ses pinups !

Première étape, la recherche du bestiau, au crayon bleu sur du A3 :

Crayonné du dragon.
Crayonné du dragon.

C’est mon premier jet, quasiment pas de gommage ; j’appuie juste plus fort sur les traits que je veux garder.

Ensuite, je reproduis le dessin via table lumineuse en utilisant un crayon de couleur jaune/orangée. Cette couleur sera « absorbée » par la suite. Je passe à l’encrage avec de l’acrylique, en utilisant une sorte de violet. Facile, une crotte de bleu, une crotte de rouge et je mélange avec beaucoup d’eau pour fabriquer une encre, déposée au pinceau. La feuille est du 200g et je ne la tends pas (car je sais que je ne vais pas « mouiller » de grandes surfaces …)

Encrage
Encrage

Ensuite, toujours en fabriquant à vue de nez du violet, avec un mélange de bleu et de rouge, je pose les valeurs.

Pose des ombres
Pose des ombres

Puis, le reste est fait à l’aquarelle. La transparence de cette dernière permet de garder les ombres tout en illuminant le dessin.

Couleurs à l'aquarelle
Couleurs à l’aquarelle

 

L’avantage de cette méthode est que la sous-couche à l’acrylique ne bouge plus. Ainsi, on peut passer et repasser avec l’aquarelle, humidifier autant qu’on veut, les ombres restent. Ce que je n’arrive pas à faire en n’utilisant que de l’aquarelle, pour ma part. Long est le chemin …..!

L’inconvénient est qu’il faut rester léger avec l’acrylique si on veut que le papier absorbe un peu l’aquarelle.

Je n’aborde pas la partie sous Inkscape ; depuis le temps que j’évoque ce (fabuleux!) logiciel (libre !) sur ce blog, vous devez sûrement l’utiliser parfaitement à présent ^^.

Merci de laisser vos commentaires et questions et, tous ensemble, remercions Bill Presing d’avoir partagé sa méthode de travail !

Recomposer des images avec Hugin.

Voilà un peu plus de deux ans que je suis passé sous Linux, avec une distribution Ubuntu. Je compte faire quelques petits tutoriaux sur les logiciels utiles pour un dessinateur, fonctionnant sous cet environnement. Aujourd’hui, comment utiliser un logiciel de diaporama pour recomposer de grandes images : Hugin.

Ce logiciel se trouve dans les dépôts et s’installe par un clic via la logithèque.

Il arrive qu’emporté par son élan, on se retrouve à dessiner ou peindre sur une grande feuille. Les planches de BD par exemple, dépassent souvent la taille A4 des scanners les plus courants. Rappelons que découper l’original ou le plier ne sert à rien ! (je sais je l’ai essayé …)

Ne pas s'énerver !
Ne pas s’énerver !

Comme exemple, je prendrai le dragon publié dans l’article précédent. Le dessin fait 43cm par 37cm, ce qui dépasse de partout dans le scanner. Il faut donc le scanner en plusieurs fois :

Les différents scans.
Les différents scans.

Ne scannez pas trop juste ; il vaut mieux avoir deux ou trois images en plus, le logiciel s’y retrouvera mieux. À partir de là, on peut lancer Hugin. La première étape consiste à importer les images :

Import des images
Import des images

Notez qu’il faut mettre « 10 » dans le champ « HFOV ». Cette valeur est donnée dans la documentation et est constante pour les scans. Une fois toutes les images importées, dans l’ordre que vous voulez, la magie va opérer. En cliquant sur « aligner », Hugin va ouvrir une fenêtre dans laquelle il nous montre qu’il travaille :

Au boulot !
Au boulot !

Et hop, il a trouvé tout seul les points de concordance et recomposé votre image  :

C'est magique !
C’est magique !

La fenêtre qui apparaît permet de jouer pour éventuellement affiner le travail, comme pour la distorsion éventuelle :

Distorsion ?
Distorsion ?

À vous de tester les différentes fonctions. Remarquez que le logiciel a adapté les couleurs de chaque partie et que les collages sont invisibles. Il suffit d’exporter l’image et c’est gagné. Hugin enregistre le projet et permet d’y revenir à tout moment : modifier l’assemblage, ajouter ou enlever des scans …

Vous pouvez donc continuer à faire de grands dessins !

Dessin sur grande feuille
Dessin sur grande feuille

Vive le libre !

 

 

 

Illustration pas à pas.

Voici le pas à pas (ou WIP pour les non-anglophobes !) d’une illustration faite pour Gadget-Fun, il y a peu.

Tout d’abord le crayonné ou « rough » qui pose l’idée sur le papier :

Rough
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Je crayonne avec un Col-erase bleu : les mines sont assez dures et le bleu évite de gommer par la suite.

Vient l’encrage avec des petites modifications :

Encrage
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Le nettoyage se fait comme par magie sous Gimp (je ferai un tutoriel pour expliquer la méthode un jour prochain !)

Nettoyage
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Je passe ensuite à une méthode manuelle pour les ombres. En utilisant la table lumineuse, je pose de l’aquarelle pour les ombres du dessin. C’est la partie que j’aime le moins faire en numérique ! Merci à Mara pour avoir inspiré cette méthode !

Aquarelles
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Soit, ça ne ressemble à rien ! Passons le scan en niveau de gris et en mode « multiplier » :

Mode produit
Cliquer pour zoomer

Remarquez les 3 petits repères dans les coins qui permettent de bien caler les images sous Gimp.

La pose des couleurs peut commencer, quasiment tout en aplat :

etape 1 couleurs
Clic = zoom !
etape 2 couleurs
Clic = zoom !
etape 3 couleurs
Clic = zoom !

Il ne reste plus qu’à maquetter l’illustration pour la finaliser :

final
Clic = zoom !