La mise en couleurs du joli dessin de Xtian.

Le nouveau fanzine de Chacalprod est sorti. Vous pouvez le commander en ligne dans la boutique et constater par vous-même que son prix modique prête déjà à sourire !

La couverture a été dessinée par le grand Tian et je me suis chargé (hips !) des couleurs …Tian fait ses encrages en numérique et j’ai souhaité faire les couleurs à la main pour « texturer » plus facilement ; je ne suis pas assez bon avec un ordinateur et peine encore à donner de la vie à mes couleurs. C’est intéressant : nous avons inversé la méthode habituelle : généralement, les encrages se font à la main et les couleurs à l’aide d’un logiciel ad hoc …

Les photos qui suivent ont été prise au téléphone portable et ne sont pas de super qualité, mais bon. Je n’ai pas mieux. Encore merci à Tian et aux chacaux de m’avoir fait confiance (moi-même, je ne me la serais pas accordée !!)

Voici donc le fichier que m’a remis le dessinateur :

L'image de Tian.
L’image de Tian.

C’est gentil tout plein, la transparence est déjà faite ! Dommage, je ne ferai pas les couleurs de façon digitale …! Pour une fois que quelqu’un me facilite le travail, je décide de ne pas m’en servir.

J’imprime donc le dessin sur une feuille 80g/m² sur une imprimante laser. Mais me direz-vous avec toute la malice qui vous caractérise, n’est-ce pas un peu léger comme grammage pour de la peinture ? Certes, certes, d’où l’étape suivante :

Impression, carton et Powertex !
Impression, carton et Powertex !

Je colle ma copie sur un carton épais (2mm d’épaisseur) à l’aide de Powertex. Ce produit, à priori non nocif, est un durcisseur assez étonnant. Si vous en imbibez un morceau de tissu, il va devenir dur comme de la pierre. Utile pour faire des modelages à bas coût ! (et sans voyager en Azerbaïdjan …). Une fois collée uniformément, le papier ne bouge plus même fortement humidifié. Autre avantage du Powertex, il sert de fixatif dans le même temps et empêche l’encre laser de partir ou de baver.

Collage sur chevalet
Collage sur chevalet

Voilà, y’a plus qu’à … La peinture utilisée est de l’acrylique. La difficulté sera de respecter l’encrage de Tian. Je dois donc peindre avec précision pour ne pas trahir ses traits. Si j’avais été l’auteur du dessin, j’aurais été plus vite et aurais adapté l’encrage à certains endroits. Mais Tian est beaucoup plus fort que moi et il est maître de créatures beaucoup plus dangereuses que les miennes, j’agis donc avec prudence et patience …

Sous-couche des peaux
Sous-couche des peaux
Début du fond
Début du fond

Remarquez l’astuce de la rustine pour garder en réserve de la lune. Le cache est découpé dans un film plastique repositionnable à l’aide d’un cutter circulaire. À ce stade, je contacte Tian pour lui proposer une trame pour le décor de fond avec des tombes. Gentil comme il est, il accepte.

Le ciel est fini
Le ciel est fini.

Je les esquisse au crayon de couleur blanc. Les crayons de couleurs prennent très bien sur de l’acrylique et s’efface aisément avec un peu d’eau.

Et ça continue, encore et encore ...
Et ça continue, encore et encore …

Une bonne idée : j’ai conservé le tour de la découpe du rond pour protéger le ciel le temps de peindre la lune. Pour cette dernière, je multiplie les couches très légères, travaillant l’acrylique comme de l’aquarelle.

Étape intermédiaire.
Étape intermédiaire.
La fin approche
La fin approche

La dernière étape montre le travail de lumière ; j’essaye de rendre lisible les différents éléments. C’est difficile ! Je dois imaginer ce que donneront les traits noirs par dessus, sans pouvoir les faire … Toujours pour conserver l’encrage original du dessinateur. La partie couleur est finie, assemblons tout ceci dans Gimp.

Pour scanner à l’aise, je découpe en me servant des repères que les fins observateurs ont plusieurs fois remarqué sur les photos précédentes.

Phase de découpage
Phase de découpage

Une fois scannée, l’image est placée sur un calque en-dessous du dessin au trait.

Début du montage
Début du montage

Quelques opérations de transformations sont nécessaires pour réduire, déformer, tourner l’image et l’adapter parfaitement à l’encrage. Il faut récupérer la (légère) déformation du papier lors de la phase de collage.

 

Et hop !
Et hop !

Le dessin est ensuite envoyé à Tipim qui va maquetter la couverture que vous découvrez sous vos yeux ébahis :

Je vous ai dit que vous pouviez l’acquérir en ligne ? Ou sur les salons en venant nous voir ? Oui? Bon. La leçon est donc finie ; vous pouvez sortir en rang deux par deux. Merci.

J’ai fait une toile

Ce n’est ni un film, ni une bêtise … Mais un vrai dessin, sur une vraie toile avec de la vraie peinture. C’est long de faire des poils !!

Le plus raté, c’est la photo avec le flash mais je poste quand même.

Archibald
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